Sortie alpinisme au Mont Rose (du 18 au 23 juillet 2019)
Le 23.11.2019, par GeorgesS-685, 2 commentaires
Auteure : Coline Garcia.
Départ jeudi matin aux aurores clermontoises, Bernard, Josette et Aurélie sont en route pour récupérer Coline au péage de Chambéry. Après un passage laborieux du tunnel du Mont-Blanc, un pique-nique en Italie, trois téléphériques plus tard et une petite heure de marche, nous voilà bien au chaud au refuge ! La vérification du matériel de chacun s’impose. Une fois que tout est en ordre, nous nous mettons d’accord pour un réveil à 4 h 30.
Aurélie et Josette devant la face Sud de la pyramide Vincent
Vendredi matin, malgré un réveil difficile (un mal de crâne aussi fort qu’après un mauvais lendemain de soirée, des nausées et la fatigue bien présente), l’excitation est trop forte pour se soucier de tout ça. Nous nous requinquons avec le petit déjeuner du champion et nous voilà prêts à partir, à 5 h 30 sur la terrasse du refuge. Cette première matinée, nous marchons d’un bon pas jusqu’à 3800 mètres. La troupe est quelque peu secouée, alors nous rentrons tranquillement au refuge. En chemin, nous nous arrêtons au refuge Gnifetti pour une pause « apprentissage de techniques alpines » : montée de pente raide avec piolet, traversées, descente en canard… Rien de mieux pour se réchauffer ! De retour à notre refuge, la sieste post-déjeuner met toute la troupe d’accord.
Séance pratique des techniques d’alpinisme par Bernard et Coline
Samedi matin, réveil à 4 h 30. Les trois guérilleros repartent de plus belle, laissant Josette au refuge. Le soleil se réveille doucement, laissant le temps d’admirer les couleurs se transformer du bleu foncé au bleu clair en passant par un rose orangé, se reflétant parfaitement sur les nuages chantilly à l’horizon. La troupe se dirige tranquillement et sûrement vers la pyramide Vincent : on avance à hauteur de 250 m de dénivelé positif par heure, un rythme bien soutenu. Arrivés au sommet de la pyramide vers 8 h 30, les 4215 mètres d’altitude nous remplissent d’un sentiment de joie et d’accomplissement : notre premier 4000 ! Petite pause pour la pose photo et nous repartons. La descente se fait sans encombre, nous retrouvons Josette au refuge pour une après-midi reposante.
Le troisième jour, après un petit déjeuner encore plus tôt, toute la troupe se prépare à affronter les nuages pour monter jusqu’au bivouac Felice Giordano. L’ascension se fait à un bon rythme, tout le monde avance bien et nous arrivons à 4167 mètres d’altitude aux alentours de 8 h. Encore un peu de sport pour mériter ce deuxième 4000 : il faut monter une échelle pour accéder au bivouac et profiter de la vue magnifique sur tous les sommets environnants. Ce dimanche, c’est le dernier 4000 de Josette (qui estime qu'il faut être raisonnable et arrêter sur un très bon souvenir) : ascension accomplie avec brio, sous les rayons de soleil et dans la bonne humeur, beaucoup d’émotion au sein de la troupe.
La descente sous le soleil réserve une séance pratique pour toute la cordée et pas des moins éprouvantes : Coline, la dernière de cordée, tombe dans une crevasse ! Grâce aux bons réflexes de la part de tout le monde, elle est sortie de cette mauvaise passe et nous rentrons au refuge d’un pas ferme. Un cas d’école qui n’aurait pas pu mieux tomber (sans mauvais jeu de mots) ! Cet après-midi permet à la troupe de reprendre ses esprits, revenir sur l’incident, calmer les peurs et bien se reposer.
Coline, Josette et Bernard au pied du bivouac Giordano.
Dernier jour au Mont Rose, la cordée du lundi matin est composée des deux débutantes Aurélie et Coline – plus trop débutantes – et du chef de cordée Bernard. Ce matin, nous montons jusqu’à la frontière suisse au pied de la Ludwigshöhe à 4240 mètres, admirer la pointe Dufour, l’arête du Lyskamm et les mini-alpinistes sur le sommet de la Parrotspitze. Nous préparons déjà notre future sortie CAF, organisée par Aurélie et Coline, encadrée par Bernard et ouverte à tous les futurs intéressés, débutants ou confirmés, avec pour objectif : « boire une bière au refuge Margharita (4554 m) ». Une fois la séance photos terminée, nous rentrons au refuge, sourire aux lèvres, avec plein de magnifiques souvenirs en tête.
Bernard et Aurélie à 4240 m.
Déjà le temps de rentrer en Auvergne pour certains, en Savoie pour d’autres, nous faisons nos sacs et quittons le refuge mardi matin au lever du soleil. Des chamois nous attendent au téléphérique, nous redescendons doucement vers 1800 m, un retour à la réalité féérique sous les couleurs verdoyantes des montagnes italiennes.
Ces quelques jours au Mont Rose, accompagnée par la meilleure équipe de cafistes possible, m’ont procuré des sensations inoubliables et de super-souvenirs de « mon premier 4000 » ! Merci Bernard pour ton enseignement et ta patience, merci Josette pour ta bonne humeur et ta sagesse, merci Aurélie pour tes réflexes et ta joie de vivre.
Bravo l’équipe !