📋 Ceci est un compte-rendu de la sortie « Escalade calanques »

Participants : Thomas, Jean-Louis et Marie-Noëlle, Jean-Thomas, Olivier, Jean-Cédric.

Début octobre, où est-ce qu’on va bien pouvoir poser nos chaussons pour attaquer l’automne du bon pied ? Même si la météo nous a plutôt gâtés cet été (enfin pour ceux qui n’aiment pas l’eau ;-) ), on n’est jamais sûrs de rien ! Du coup, pour sa première sortie en tant que G.O., Thomas nous propose de partir quatre jours profiter de la belle arrière-saison provençale au bord de l’eau à Cassis.
Rendez-vous est pris ! Nous voilà une petite bande de motivés prêts à aller jouer sur le calcaire, les fesses au-dessus de l’eau.
Départ mercredi soir. Après une belle partie de Tetris pour tout faire rentrer dans le coffre, nous partons pour une première étape à Orange, histoire d’être à portée de falaise pour le lendemain matin. La journée s’annonce belle, va pas falloir mollir, un p’tit briefing et au lit.

Jour 1 : au fond du trou

Dès potron-minet, direction la calanque de Morgiou. Le soleil brille déjà, avec une petite brume matinale sur la mer, le cadre est magnifique.

Brume matinale sur les Calanques

Une petite heure d’approche et un rappel plus tard, nous voilà au-dessus de l’aven du Cancéou. Au fond de cette grande cheminée de 50 m se dessine ce fameux lagon bleu.

Le lagon bleu 

Dès les premiers mètres de rappel on en prend plein les yeux, la couleur de l’eau est éclatante et une fois en bas, on a là un véritable projecteur naturel qui illumine toute la grotte en bleu.

Au fond du trou

Bon, ben là, y a pas de doute, la sortie c’est « grimpe DANS les calanques »… Et on n’est pas au bout de nos surprises ;-)

Maintenant, on va se régaler avec les quatre longueurs de « Prends moi sec au-dessus du lagon bleu… » pour sortir de notre grotte. Thomas, habitué des lieux, nous ouvre la route dans cette voie originale et variée. Premières longueurs à la frontale sur une paroi très sculptée, puis variante par une jolie traversée circulaire plus délicate pour passer de l’autre côté de la cheminée. La dernière longueur nous emmène dans une petite chatière (ouh, ça passe fin…) avant de sortir vers une grotte qui sera un spot idéal pour le pique-nique à l’ombre face à la mer.

Jean-Louis ramone

L’après-midi, nous remontons par les cinq longueurs de « Cheminée du Puits ». Jolie voie alternant cheminée dièdre et passages plus verticaux où nous devons de nouveau serrer les coudes pour sortir de la première cheminée par une toute petite chatière.

Après un petit plouf rafraichissant sur le chemin du retour, nous allons pouvoir rejoindre notre gîte, après un petit escape-game pour trouver la clé… :-D

Jour 2 : les pieds dans l’eau

La météo de ce vendredi s’annonce estivale, nous partons pour une « grosse » journée, direction la calanque de l’Eissadon. Objectif : les cinq longueurs (145 m) de la voie « Et la mer profonde et bleue ». Nous commençons à la fraiche par une rando « montagne russe » de 2 h qui nous emmène aux calanques de Port Miou, Port Pin, En Vau, puis jusqu’à la pointe entre la calanque de l’Oule et celle de l’Eissadon.

De là, nous abandonnons nos sacs pour partir avec le strict nécessaire, eau, en-cas, pastilles de Vichy… ;-) Après quelques rappels, nous voilà au bord de l’eau, prêts à attaquer la traversée qui mène au pied de la voie.

Traversée au-dessus de l'eau

S’en suit une remontée avec de jolis passages en dalle, dans l'ambiance « Calanques » si parti- culière, le blanc éclatant du calcaire contrastant avec les nuances de bleus sous nos pieds, le tout avec une vue imprenable sur l’aiguille de l’Eissadon.

L'aiguille de l'Eissadon

Le Corcovado des Calanques

Sur le retour, quel plaisir de profiter des calanques pour un premier rafraichissement dans l’eau, avant celui qui nous attend à la maison… 

 Les petits canaillous d'En Vau

Jour 3 : entre les gouttes

Après ces deux jours d’été, le samedi s’annonce humide. Grasse mat’, repos, jogging pour les plus courageux, le programme de la matinée est à la carte, il va falloir la jouer fine pour trouver le bon créneau.
Une fenêtre s’ouvrant pour le début d’après-midi sur le cap Canaille, on tente le coup sur le secteur Belvédère qui a l’avantage d’avoir un accès et un repli faciles en cas de grosse rincée.
Après une descente rapide par un sentier traversant une grotte, nous voilà au pied de « T'es pas cap' petite canaille ! ». Le rocher est sec, on va voir si on n’est pas cap’ !
C’est parti pour une ascension sur une roche totalement différente des deux jours précédents, alternant les strates de grès et de calcaire ; c’est tout sculpté, tordu, friable. Visiblement, ici, les bonnes prises ne sont pas celles qui tiennent bien en main, mais celles qui tiennent bien au rocher…
Nous enchaînons les quatre longueurs serpentant sur la falaise jusqu’à un dièdre un peu plus délicat, avec la baie de Cassis et les calanques dans le dos et, cerise sur le gâteau…. en restant au sec. :-D

Jour 4 : the last but not the least
Pour ce dernier jour avec une météo incertaine, nous repartons sur le cap Canaille pour une voie en sept longueurs, « 2 vauriens 3 canailles », ça tombe bien, on est cinq !
Une voie absolument magnifique ! On y trouve tout : grès, calcaire, conglomérat, traversée, dévers, belle fissure, dièdre, relais dans une grotte, cheminée… Tout y est, c’est un régal de bout en bout. Le départ du troisième relais vaut à lui seul le détour avec la sortie de la grotte plein gaz au-dessus du toit. 

Le finish sur le conglomérat est également une expérience assez unique en son genre….

Le conglomérat des Calanques

Nous clôturons ce séjour sur cette belle dernière voie avec des souvenirs plein la tête.

Un grand merci à Thomas pour l’organisation de cette sortie et pour nous avoir guidés et fait partager son expérience des Calanques.
Et comme il n’y a pas que la grimpe, il y a aussi, les baignades, les photos du soleil couchant, les apéros… Merci à Jean-Louis, Jean-Thomas, Marie-Noëlle, Olivier, Thomas pour leur sympathie, leur bienveillance et la bonne ambiance de cette escapade.