Auteure : Brigitte Goutte.
Après un départ matinal, nous arrivons au gîte des Liottards à Saint-Agnan-en-Vercors. Le départ de la randonnée étant inaccessible en voiture, nous montons gaillardement à travers bois depuis le gîte sur le plateau sauvage du Vercors jusqu’au pied du splendide « Grand Veymont ». Les branches ornées de givre accompagnent notre parcours et nous trouvons, ici et là, des traces dans la neige immaculée. Nous saurons, grâce à notre hôte, reconnaitre la trace rectiligne des loups, nombreux dans cette zone. Et puis, récompense après notre montée, le soleil perce les nuages et apparaissent différents sommets enneigés : Peyre Rouge, Grand Veymont,… Nous nous régalons de ces splendides paysages qui nous ressourcent. Après avoir parcouru 24 km, nous arrivons au gîte, fourbus mais heureux…
Le soir, nous partageons notre table avec un groupe de spéléologues venus explorer les dizaines de kilomètres de galeries et de grottes souterraines du Vercors, et nous aurons une pensée pour eux le lendemain dans la zone de Font d’Urle en parcourant les balcons panoramiques au-dessus de leurs têtes. Le soleil est toujours au rendez-vous et nous déjeunons avec pour horizon les massifs du Diois, de la Drôme, des Ecrins et les crêtes du Vercors. Une dernière balade à partir du musée de la Résistance pour accéder à un autre panorama, mais il sera caché par les nuages.
Au cours du dîner, nous échangeons avec un groupe de Belges bien sympathiques, qui nous font voyager dans les paysages sauvages du Québec où habite l’un d’entre eux. Notre hôte énigmatique nous parle des dégâts causés par les loups dans les troupeaux et regrette que leur chasse soit interdite.
Pour le dernier jour, départ du col du Rousset dans les nuages. Nous voyons, de temps à autre, poindre le soleil mais finalement, nous marchons dans un univers ouaté qui ne manque pas de charme. Le froid se fait plus vif et nous sommes contents de pouvoir pique-niquer dans une cabane. Nous redescendons ensuite car nous n’avons aucun espoir de découvrir le panorama vu l’épaisseur du brouillard. Et soudain, Marie s’exclame : « Un loup au loin ! ». Mais non, c’est simplement un chien. Dommage…
Un arrêt dans un café pour nous réchauffer et nous prenons la route du retour, heureux de ce beau périple raquettes aux pieds.