Auteur : Aurélie Barnabé – Le 21/04/2016

Samedi 16 avril – 7 h 15 : nous faisons fi du ciel menaçant qui nous accueille sur la place de la mairie de Thiers, point de départ de deux journées de randonnée. Pour admirer la vue qui s'offrira à nous du haut de l'ermitage, nous nous doutons que cette journée est celle d'une ascension régulière : la Vacherie (700 m), Ste Agathe (619 m), Rochemulet (800 m) que l'on atteint avec joie à 13 h pour un pique-nique dûment mérité.

Après avoir atteint le sommet de Roc Blanc (1094 m), puis le col du Pertuis (948 m), nous retrouvons Maurice vers 15 h, dix-septième randonneur, qui, blessé, ne pouvait s'offrir la vanité de transpirer montée après montée pour atteindre les 1113 m d'altitude où se situe Notre-Dame de l'Hermitage.

C'est à 17 h 30 que nous découvrons nos chambres dans l'établissement. Nous dont le plus jeune, Cyril, a 26 ans et le doyen, Isidore, a 77 ans. De quoi alimenter les conversations sur les générations et leurs points de vue pendant l'apéritif, fourni par notre chauffeur Christian. Oui, nous avions tous choisi l'option « randonnée avec chauffeur » en ce 16 avril. Que nos guides Christian et Maurice soient remerciés pour nous avoir offert cet apéritif – un grand merci également à Christian d'avoir transporté cet apéritif, fort agréable après 9 h de marche !

Entre Cyril et Isidore, nommons également les femmes (je ne prendrai pas le risque de les énumérer par ordre croissant) : Martine, Anne, Catherine, Anne-Marie, Lysiane, Suzanne, Laurence, Aurélie, et les messieurs : Pascal, Paul, Jean-Luc, Christian (le randonneur), Christian (le conducteur), Patrice, Jacques, et Maurice. Après la douche et l'apéritif, les efforts des randonneurs sont largement récompensés par des spaghettis à la bolognaise à volonté.
20 h 30 : les premiers montent se coucher. 20 h 40 : tous tombent dans les bras de Morphée.

Le calme du marchand de sable de samedi soir est vite interrompu par un orage bruyant, une pluie battante qui résonne jusqu'à dimanche matin. On hésite à sortir la cape de pluie pour se rendre dans le bâtiment où le petit déjeuner est servi. Il pleut effectivement, mais nous partons presque sous une éclaircie à 9 h 30, la fraîcheur matinale donnant le sourire à celles et ceux qui avaient pensé à prendre leurs gants pour une randonnée d'avril.

On marque un temps d'arrêt à la chapelle, puis devant la source miraculeuse, avant de franchir les différentes étapes de cette deuxième journée : la Croix St-Guillaume (1200 m), la Fontaine de Vin (1030 m) et la Chevalerie (959 m). Mais le vent se lève, le ciel s'assombrit, et nous devinons les horizons bouchés du haut du Grun de Chignore (1074 m) que nous ne gravirons pas, notre guide Christian l'ayant décidé. Peu de contestation.

Nous déjeunons alors plus tôt que prévu – 12 h 30 – chassés par les premières gouttes de pluie qui nous font préférer la fuite au dessert. On s'échappe de la maison forestière d'Ayguebonne, les quelques gouttes deviennent vite des hallebardes qui décident chacun à sortir cape de pluie et capuche.

Il pleut dans un paysage plein de charme : une « hêtraie à houx », que promeut Pascal, et dont l'appellation du lieu laisse certains perplexes : « à houx » – pas « ah ouh ! » - précise Christian, qui s'interroge dans le même temps sur les bienfaits cosmétiques de la « sphaigne ». La question reste ouverte au lecteur bienveillant du présent passage.

Puis nous rejoignons Le Moulin des Vernières et son huilerie. On marche vite, le ciel est sombre, les gouttes sont éparses, mais toujours présentes. On y est presque : Dégoulat, la Chapelle Saint-Roch, Thiers. 24 km ce dimanche, où les randonneurs ont économisé les pauses pour passer entre les gouttes et arriver bien en avance à Thiers, à 17 h 30.

Deux belles journées de marche et une ambiance très sympathique. A l'année prochaine !

Note pour les curieux : L'Hermitage de Noirétable peut surprendre les puristes par son « h » initial. Qu'ils se rassurent, l'Ermitage admet également un « h » depuis 1835, en plus de tous les pèlerins de passage... 

Note pour les randonneurs qui aimeraient participer à la marche l'an prochain : les photos illustrant cet article n'ont pas été prises cette année, mais en 2014 et 2015.