Malmenés par les précipations et les passages des nombreux touristes, construits sur des sols érodables, les sentiers de crête du Sancy ont besoin de nous ! En partenariat avec la Réserve naturelle nationale de Chastreix-Sancy, nous avons bâti notre action 2015 sur les sentiers menant aux sommets des puys Ferrand et de la Perdrix. La météo aura été capricieuse jusqu'au bout ! Ce samedi 19 septembre, nous passons du soleil à Saint-Diéry à la bruine à Super-Besse. Celle-ci nous accompagnera toute la matinée. Heureusement, notre équipe, forte de neuf participants est motivée. Plusieurs d'entre nous ont déjà participé à des opérations de restauration et/ou d'entretien de sentier. Pascal Saint Jean apporte la première participation de Chamina Voyages à notre événement.
A Super-Besse, Guillaume Trapenat, garde de la Réserve naturelle, Bernard Pauty et Mélina Tailleur, gardes nature de la zone Natura 2000, nous rejoignent. Ils ont tout un stock de pelles et de pioches en complément de celles que nous avons nous-mêmes apportées.
Les passants nous encouragent. Le funitel, dont la gratuité nous est gracieusement accordée par le directeur de la station, nous emmène à pied d'oeuvre.
Du sommet du puy de la Perdrix, nous apercevons notre premier chantier. Le sentier descend en pente raide, les renvois d'eau sont aplanis, leurs pierres ont été bousculées par les randonneurs. Equipés de nos pelles et de nos pioches, nous replaçons les pierres déchaussées, rapportons de la terre et creusons les canaux d'eau, tout en veillant à ne pas créer de flaque.
Quelques-uns d'entre nous s'engagent sur la PR de Chaudefour, qui débouche au col de la Perdrix. Sur ce chemin situé à flanc de montagne, il s'agit de remettre en état les saignées qui évacuent l'eau stagnante.
Plus loin, nous atteignons l'arrivée des remontées mécaniques du Mont-Dore, d'où monte le sentier du puy Ferrand. Celui-ci est un aller-retour, moins fréquenté par les randonneurs. La végétation a gagné du terrain. Elle freine les écoulements et absorbe l'eau. Nous pouvons laisser certains renvois d'eau se combler naturellement. Nous intervenons sur les autres, mais avec soin ! Guillaume nous montre une touffe de jasione crépue d'Auvergne, une plante protégée, endémique des Monts Dore, qu'il ne faut pas arracher. Nous débouchons aussi des exutoires en bois qui prolongent les renvois d'eau à travers les talus herbeux.
Le travail a été rondement mené. Nous revenons à l'arrivée du funitel aux alentours de 13h, pour casser la croûte. Maurice, bien organisé, nous propose un excellent rosé et du café. Nos accompagnateurs nous quittent. Les gardes Natura 2000 reprennent leur véhicule pour aller surveiller une compétition de quad.
Comme le soleil se décide à percer, nous décidons de redescendre à pied. Pascal se charge de descendre tout notre matériel en funitel. A la descente, nous profitons du paysage. Les bruyères roses de la Montagne de la Plate contrastent avec les prés jaunes de la Plaine des Moutons. Georges et Thierry détaillent les lacs visibles dans le lointain. Revenus à la station, nous partageons le verre de l'amitié à la terrasse d'un bar, achevant une journée de convivialité et de protection de la montagne.
Des perspectives se sont ouvertes pour nous l'année prochaine. Impressionné par notre motivation, Guillaume nous a proposé d'intervenir dans un chantier plus conséquent. Pascal Saint Jean et nous avons évoqué une action commune CAF - Chamina Voyages.
Ecrit par Luc Palgen