Auteure : Aurélie Barnabé
Participants : quarante-trois (vingt-et-un enfants et vingt-deux adultes).
Par famille : Pauline et Gabriel, leurs parents Clémence et Julien – Linda et Arnaud, leur fils Eliott et leur chien Muxu (« muxu » = « bisou » en basque) – Anne-Cécile et François, petits de Stéphane et Sophie – Chrystelle (la dame de la « banque géniale ») et Nicolas avec leurs enfants Alexis et Mathis –Noémie et Antoine avec leur papa Jean-Charles – Géraldine et Philippe (dits Brigitte et Manu) et les petits Violette et Martin – Christian et Anne-Marie avec Aure et sa petite Zoé.
Par trio : Séverine et ses enfants Orso et Cléo – Etienne et Judith avec leur papa David – Jacques (organisateur de la sortie) et ses enfants Malo et Armelle – Sébastien et ses petits Lilia et Selmen.
Par paire : Jean-Yves (encadrant escalade) et Annick (encadrante escalade).
Et en solitaire : Aurélie (pour la rédaction) – Paul, venu seul mais hébergé par les parents d’Eliott – et Bernard (encadrant escalade).
ASCENSION :
(1) action de gravir une paroi rocheuse, (2) fête chrétienne célébrée quarante jours après Pâques.
La première définition fut largement célébrée par les bambins du CAF à Saou, ce long week-end de mai, du 25 au 28 précisément.
Premier jour – jeudi 25 mai :
Rendez-vous traditionnel : Auchan sud, 8 h. Les voitures arrivent timidement et nous apprenons que certains sont déjà partis, d’autres partiront plus tard, certain(e)s ont oublié les chaussures de rando à la maison, donc il faut repartir avant de partir… ça devient compliqué. Finalement, tout le monde s’en va : rendez-vous à Saou au camping de la Graville. Malgré les bouchons, tout le monde arrive vers 12 h : vite, le repas a déjà commencé ! C’est l’esprit CAF, même menu pour tous : où sont les sardines ? Qui a perdu une sardine ? On répartit les sardines. Pique-nique « poisson » donc... Une fois les tentes montées, on sort les baudriers : la troupe se dirige vers un site d’escalade près du camping. Nom de la première voie : « Sucettes & Carambars ». C’est bien une sortie CAF pour enfants. Première soirée : moment sacré. Jeudi de l’Ascension oblige, rassemblement de rigueur pour une communion collective : apéro pour tout le monde ! Puis pâtes aux lardons pour quarante-trois !
Deuxième jour – vendredi 26 mai :
8 h, petit déjeuner : pléthore de quatre-quarts et brioches pour les enfants et leurs parents ; il en reste pour la sortie escalade de l’an prochain (prévenir le trésorier du CAF). Départ pour le rocher des Abeilles à Soyans. Plein soleil le matin : les enfants courageux grimpent, les encadrants bénéficient d’une vue magnifique en haut des voies, mais « il fait trop chaud ». Les rôles s’inversent, c’est aussi la sortie des (grands) enfants. Retour au camping pour le déjeuner, puis départ pour le site de grimpe initialdit de la Graville, près du camping, un site ombragé exposé nord : les grands enfants sont heureux.
On prend ses marques au camping : 19 h, premier service pour les enfants qui ont faim. L’instituteur et organisateur de la sortie sort ses boîtes de conserve de carottes râpées de Bretagne au vinaigre (trois boîtes de 4 kg) : sourire gêné des enfants, grimace des parents. On rejoue cette scène de la cantine d’antan (ou cette scène d’antan de la cantine, chacun voit selon son âge) : personne ne veut de carottes. Le maître d’école goûte, il insiste ; il goûte encore, et cessera progressivement d’insister. Les adultes résistent aussi, pour le plus grand plaisir des insectes du camping !
Troisième jour – samedi 27 mai :
Journée randonnée. La rando des Trois Becs. Départ du parking du col de la Chaudière à 10 h 15, retour 17 h 15 par le Pas de Siarra qui vaut quelques émotions par un passage aérien. Jacques en tête avec les enfants, Bernard en voiture-balai. Vive discussion pour le lieu de la pause pique-nique : premier, deuxième ou troisième Bec ? Vifs échanges d’arguments – on se prend le b.., non, trop facile. Finalement, on mangera au deuxième. Cascade de rires et éclats de voix des petits pour redescendre. Les enfants CAF se sont déjà remis de la montée matinale. Leitmotiv de la matinée : « je crois qu’on a fait le plus dur... », refrain qu’on entendait chuchoter dans les rangs dès 10 h ! Les plus jeunes (six ans) ne se plaignant même pas, les adultes se contiennent…
Retour au camping à 18 h : douche froide pour tout le monde (c’est meilleur pour la santé, les initiés comprendront). Dernier menu : spaghettis, merguez et compote (et il n’est plus question de carottes !). Pendant que les enfants rient aux éclats, les conducteurs de demain s’interrogent : on GP-esse pour chercher la route à prendre afin d’éviter les bouchons. On ne trouve pas la route. Alors, on partira tôt.
Quatrième jour – dimanche 28 mai :
7 h : petit-déjeuner des premiers réveillés, la carte routière à côté. On range tentes et voitures, on ordonne le désordre, on essaie de fermer les coffres des véhicules chargés. On n’oublie pas de mettre les enfants dans les voitures. On improvise un marché du dimanche : il reste du sel, des pâtes, de la sauce, de la confiture, des compotes, des brioches (rangées pour l’an prochain car valables jusqu’en 2020), jus de fruits et… les carottes ! Apparemment, elles serviront pour un « don » aux associations. La linguiste vérifie tout de même : don = « action de donner, de céder gratuitement et volontairement la propriété d'une chose. »
Mais les frais médicaux qui suivront ne seront pas gratuits, Monsieur le maître d’école…
10 h, 10 h 30, 11 h, 11 h 30 : tout le monde rentre, nourri d’un week-end chaud et ensoleillé. On avait joué à « qui arrivera le dernier à Clermont ? », mais on s’est tous fait faux bond.
Alors, à l’année prochaine !
