Séjour de randonnée autour de Marseille

Le 01.07.2018, par GeorgesS-685


Auteur : Maurice Juquet avec la participation de Martine Sabot et Christophe Goutte. 

Ce lundi 7 mai, trois voitures convergent vers la cité phocéenne et nous nous retrouvons cinq hébergés chez Martine et cinq autres dans un appartement loué à quelques minutes de marche. Nous sommes prêts pour une semaine qui va être intense et conviviale.

Mardi 8 mai dans les Calanques : direction le domaine universitaire de Luminy où nous laissons les voitures pour atteindre le col de Sugiton et monter au point culminant des Calanques, le mont Puget (563 m), par le passage de l’Aiguille Guillemin. Nous gagnons le col de la Candelle par le Cap Gros et les escaliers. Puis, par un sentier escarpé, nous descendons droit sur la calanque de Sugiton et son Torpilleur, îlot rocheux ainsi désigné en raison de sa ressemblance avec un navire de guerre. Baignade rafraîchissante, certains n’hésiteront pas à faire le tour du Torpilleur à la nage. Il nous faudra encore un effort pour remonter au col de Sugiton et retrouver les voitures (16 km, + 660 m). 

Mercredi 9 mai dans les Calanques : départ en bus pour la Madrague de Montredon, une autre des nombreuses portes d’entrée dans le Parc National des Calanques. Nous parcourons le massif de Marseilleveyre pour en atteindre le sommet (433 m) par le col des Chèvres, avec plusieurs passages parfois équipés de chaînes, nécessitant de mettre les mains. Puis nous empruntons le Grand Malvallon par le col de la Selle pour descendre à la Calanque de Marseilleveyre où nous pouvons nous désaltérer « chez le Belge » et, bien sûr, profiter de la fraîcheur de la Méditerranée. Nous longeons la côte vers l’Est, calanques des Queyrons, de Podestat, col de Cortiou, col de Sormiou et nous retrouvons le bus de retour à La Cayolle (13 km, + 720 m).

Jeudi 10 mai au Garlaban : nous prenons la route en direction d’Aubagne et rejoignons le village d’Allauch, qui sera le point de départ d’une boucle dans le massif du Garlaban, à la découverte des grottes de l’enfance de Marcel Pagnol.  Après le col de Cante-Perdrix, nous traversons le Pounche des Escaouprès. Juste en contrebas du Pic du Taoumé (667 m), nous trouvons l’entrée de la grotte de Grosibou qui permet de traverser le massif par la base, par un passage particulièrement étroit… C’est là que Marcel Pagnol avait décidé de partir à l’aventure avec son ami Lili des Bellons, comme il le narre dans « Le Château de ma mère ». Malgré les bons repas et les multiples glaces dont quelques-uns d’entre nous raffolent (nous tairons les noms pour simplement révéler que ces gourmands sont concentrés dans l’appartement n° 2 !), en rentrant bien le ventre et sans sac à dos, tout le monde est passé ! Nous mettons ensuite le cap sur le Garlaban, point culminant du massif. Au passage, nous découvrons à la frontale la grotte de Baume Sourne, gigantesque cavité dont on pourrait manquer l’entrée camouflée par un gros rocher. Après le pique-nique et une brève prière, marquée d’une pointe de curiosité, devant l’oratoire de Jean-Marie Vianney, Curé d’Ars, nous faisons l’ascension jusqu’à la croix de Garlaban (714 m). Magnifique panorama à 360°. Retour par un beau sentier surplombant les vallons des Piches et de Passe-Temps avec un petit détour à la grotte de Manon. Contournement de Tête Ronde et de Grande Tête Rouge, sous la chaleur. Au retour à Allauch, certains rêvent déjà d’une glace (18 km, + 820 m). 

 

Vendredi 11 mai sur la Côte Bleue : les deux groupes se retrouvent pour prendre le métro jusqu’à la gare Saint-Charles. Nous voilà dans le train de la Côte Bleue qui relie Marseille à Miramas pour un magnifique, mais trop court parcours sur cette ligne qui enchaîne viaducs et tunnels, et surplombe une mer aux eaux turquoises.  Nous descendons à Niolon et nous engageons sur le sentier du littoral vers l’Ouest. Belle journée inondée de lumière, les appareils photo sont en pleine activité. Arrêt baignade et pique-nique obligatoire à la calanque de l’Érevine. Puis d’autres calanques se succèdent : Cap Méjean, calanque des Figuières, calanque des Anthénors. Nous arrivons au port de la Redonne et montons à la gare pour prendre le train de retour. Une belle promenade de santé d’à peine 10 km avec un dénivelé de + 175 m et deux baignades !

Samedi 12 mai à la Sainte Baume : suite à une organisation optimisée de jour en jour et à la mise en place d’un tour de garde devant la porte de l’unique salle d’eau/WC, la voiture de l’appartement 2 arrive au rendez-vous (bien) avant celle de l’appartement 1…

Après avoir garé les voitures à l’Hôtellerie de la Sainte Baume, nous cheminons en sous-bois sur le « Sentier Merveilleux » qui s’élève progressivement au pied de cette remarquable barre rocheuse s’étirant sur 12 km de long. Nous atteignons la crête par le pas de l’Ai. Nous trouvons alors le GR qui nous ramène par la crête au bord de la falaise, en surplomb du sentier merveilleux. Quel ravissement au milieu de champs d’asphodèles à perte de vue ! Après un petit casse-croûte et une bonne sieste, nous poursuivons jusqu’à la chapelle du Saint Pilon. Au col du Saint Pilon, nous amorçons la descente et faisons une halte à la grotte (baumo en Provençal) Sainte Marie-Madeleine, devenue lieu de pèlerinage. Sainte Marie-Madeleine y aurait vécu trente années de sa vie. Superbe panorama sur la plaine, le Mont Aurélien, la Sainte-Victoire. Sur le retour, nous croisons, telle une apparition, une Dame Blanche, pourtant bien faite de chair et d’os, à la tenue vestimentaire quelque peu incongrue en ce lieu. Vite, on monte dans les voitures et on file à Marseille lécher des glaces avant la fermeture ! (17 km, + 680 m) 

 

Dimanche 13 mai à Marseille : Brigitte et Christophe, attendus à Clermont, sont partis tôt ce matin. Le reste de la troupe se lance pour une rando touristique en ville, qui sera vite abrégée par la pluie, le vent et le froid marseillais très dissuasifs. Nous aurons tout de même visité la superbe cathédrale « La Major » et traversé (rapidement) le Mucem et le fort Saint-Jean avant de courir, tout trempés, pour monter dans le bus du retour. Un dernier déjeuner convivial chez Martine. Déjà les au revoir et le retour en Auvergne par les cols enneigés pour les uns, par l’autoroute embouteillée pour les autres.

Nous ne nous attarderons pas sur les anecdotes et autres railleries taquines suscitées par l’organisation du groupe 2, la gourmandise de certains passablement amoureux de Dames Blanches (glaces), ce qui nuisait quelque peu à leur ponctualité… Nous avons aussi découvert le don de Christophe pour les vers et les rimes rapidement griffonnés sur un coin de table (en fait, on pense qu’il évitait les tâches ménagères).

En résumé, une très belle semaine, un super groupe, beaucoup de convivialité, de magnifiques balades et tout ceci longuement préparé et orchestré par Martine.

En guise de conclusion, nous vous dévoilons le « Propos de clôture d’une randonnée en étoile perpétrée par des stars auvergnates dans la région de Marseille », composé et lu par Christophe lors du dernier apéro :

« Pour faire une bonne bouillabaisse

Il faut se lever de bon matin.

De même pour marcher sur les chemins

Jamais la Garde ne connaît de baisse

 

L’appel sonne à sept heures du matin

Chez notre « Bonne Mère » Martine ;

Dans l’équipe deux, moins de discipline,

On traîne pour des histoires… d’intestin.

 

Certes la rime n’est pas toujours riche

Mais chaque jour les repas le sont.

Oui, les glaces défilent à l’unisson

Et les débats n’ont rien de pastiche.

 

De bons mots fusent dans la Gard’aban,

Même perdus au fond des calanques.

Non, jamais un trait d’esprit ne manque,

Bonne humeur toujours ferme le ban.

 

Ainsi guidés par la Dame Blanche,

Qu’elle soit d’os, de sorbet ou de marbre,

Nous gravîmes le chemin sous les arbres

Et n’ayant plus de pain sur la planche,

 

Nous nous mîmes sous divine protection

Et visitâmes Marie-Madeleine

Qui, ayant trente ans purgé sa peine,

De sa vertu nous fît promotion.

Des vers à neuf pieds il n’est plus l’heure : on va passer au chant du verre à dix pieds celui-là… En parlant d’heure, pour Brigitte et moi, il est celle de vous quitter et c’est un déchirement :

« Dis, quand reviendras-tu…» chantait la Dame en noir,

« Dis, au moins goûte-moi ! » semble dire la Dame blanche.

Nous avons passé un si bon séjour en votre compagnie…

Merci à vous toutes et tous.

Merci à Martine que nous célébrons comme une héroïne

Merci à Maurice dont nous tairons les nombreux vices…

Merci à Saint-Charles pour le déplacement

Et au curé d’Ars dont nous ne savons rien pour le moment.

 


 
 

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