Auteurs : Marc Daniel et Albert Roëtynck.
Le Grand Parcours n’ayant pas lieu en raison la pandémie, Albert a une fois de plus fait des miracles pour organiser un séjour de deux ou quatre jours à Arêches-Beaufort. Albert, qui avait pris de l’avance avec deux compères, nous a envoyé des photos pour nous mettre en appétit : Noëlle nous enseigne en image la conversion croisée, une technique toute nouvelle !
C’est ainsi que nous sommes 23 à partir le vendredi 15 janvier à destination de quatre gîtes pour respecter le protocole sanitaire et les rassemblements de six personnes maximum en milieu confiné.
Samedi matin, après le contrôle DVA, Didier en tête, nous remontons les pentes de la piste au départ d’Arêches vers le télésiège du Grand Mont. Albert et Fabien, quant à eux, emmènent les moins expérimentés vers la « Trace Pro. » Le silence au voisinage des remontées mécaniques et des pistes a quelque chose d’irréel.
Soleil généreux, neige excellente, cela nous donne des ailes et après un premier rassemblement au niveau du Cuvy, nous nous retrouvons vers le col de la Forclaz et avec les encouragements de nos encadrants, nous poursuivons vers le Grand Mont. 1700 m de dénivelé positif pour un premier jour, c’est honnête… Pause photos et nous entamons la descente, ça tire sur les cuisses pour les moins aguerris mais ça procure néanmoins un grand plaisir. Daniel a la malchance avant la dernière partie de casser la fixation arrière d’un de ses skis, et il aura le grand mérite de descendre sans encombre la piste noire en télémark, chapeau Daniel !…
Dimanche s’annonce plus maussade : les uns partent sur la Trace Pro, au départ du Planay, les autres remontent les pentes vers le chalet du Mirantin. Nous nous arrêtons sagement en haut du téléski de la Grande Combe, le BRA mentionnant un risque 4. Quelques-uns nous quittent en tout début d’après-midi pour rentrer sur Clermont et respecter le couvre-feu de 18h.
Après l’effort, le réconfort, et certains du gîte 2 profitent du jacuzzi en petite tenue (manque d’anticipation…) et refont le monde avant l’apéro… Après dîner, Albert s’assure que tout va bien chez nous et regagne ses pénates non sans avoir pris sa dose de génépi (avec modération).
Lundi, grand beau temps. Sous la houlette de Didier, un groupe part en direction de Roche Plane. Les premiers s’arrêtent en dessous de la pente sommitale de Roche Plane en raison d’un risque toujours de niveau 4 non sans avoir respecté des distances de 15 m lors de la montée, puis enchaînent deux autres montées vers le col du même nom, histoire de respecter le contrat de 1500 m et surtout de se faire plaisir.
L’autre groupe, avec Noëlle, Marc, Albert et Jean-Claude, un sympathique initiateur d’Albertville, monte au col du Joly.
Nous sommes obligés, en commençant à ranger pour notre départ du lendemain, de nous rendre à l’évidence que nous n’arriverons pas à écluser notre capital de liquide.
Mardi, temps superbe. La reconnaissance de la veille du côté de Roche Plane a incité Didier et les plus performants à monter à la Légette du Mirantin (1300 m de dénivelé, quand même !). Tout le monde part assez tôt du Planay, mais pour les autres, l’objectif sera l’altitude 2000, donc un dénivelé de 800 m, plus raisonnable. De retour au gîte, après la douche, on casse la graine puis c’est l’heure du départ. Ah, ce couvre-feu qui nous oblige ! Mais il faut confesser que nous en avons bien profité. Un grand merci aux encadrants et en particulier à Albert pour cette organisation remarquable. On signe pour l’an prochain…
A déplorer sur ce séjour : quelques ampoules (adhérent débutant, mais aux dents longues) et une fixation cassée (adhérent expérimenté et… rapide). Sinon, pas de bobo, pas de covid.
Ce séjour annuel à Arêches-Beaufort permet à tous, même aux tout débutants, de se faire plaisir, sur deux ou quatre jours (tous ne font pas 1500 à 1700 m de dénivelé/jour). Ne soyez pas timides, il y a des courses à votre niveau. A. R.
