Auteur : Pascal Payard.

Jean-Paul connaît très bien cette partie du massif alpin, il nous a préparé un programme sur dix jours.
C’est vendredi matin 2 septembre que l’on prend la direction des Dolomites. Les heureux élus de cette belle aventure : Anne-Marie et Jean-Paul, Anne-Marie et Christian, Éliane, Josette, Nathalie, Georges, Maurice et moi-même.
Mille kilomètres et presque douze heures plus tard, nous arrivons sur les hauteurs de Canazei, plus précisément à l’hôtel Lupo Bianco à 1715 m d’altitude. Ce sera notre hébergement en demi-pension pour les quatre prochains jours.
On prend rapidement possession de nos chambres pour ensuite aller dîner : les mets sont copieux, délicieux et variés. On a tous compris très vite qu’il ne fallait pas venir ici pour faire le régime…

Samedi 3 septembre
La météo est incertaine et des probables averses sont attendues en début d’après-midi. Il est préférable de faire une randonnée plutôt qu’une via ferrata, ce sera donc la moitié du Sassolungo (3181 m). Départ du Passo Sella (2220 m) en passant par la forcella Sassolungo (2685 m). L’ambiance montagneuse est magnifique ; après la pluie de la nuit, les nuages font de la résistance sur les cimes tout en se déchirant pour nous offrir de belles éclaircies. On franchit le col dans la brume et la pluie finit par s’inviter pour la descente. Comme on l’avait un peu prévu, on profite de la remontée mécanique pour effectuer notre descente au sec. Remontée mécanique bien particulière puisqu’elle se prend au pas de course à la montée comme à la descente.
Le reste de l’après-midi, visite de Canazei pour les uns et farniente pour les autres, ou plutôt gourmandises (glaces italiennes…) sans oublier le SPA avant le dîner (Nathalie qui avait pu en profiter la veille nous en avait vanté les bienfaits).

Les beaux paysages de Val Gardena

Dimanche 4  septembre
Après de grosses averses durant la nuit, ce matin c’est du grand ciel bleu, on va donc faire l’ascension du Piz Boè (3152 m). Du passo Pordoï (2239 m), nous montons en téléphérique au Pordoï (2950 m), belvédère qui offre un magnifique panorama sur le Sassolungo et les glaciers de la Marmolada. Ensuite, on traverse un plateau qui nous amène au pied du Piz Boè. L’ascension finale et le début de la descente sont rafraîchissantes : il y a eu un saupoudrage de neige qui s’est transformée en glace durant la nuit ! La descente depuis la forcella Pordoï jusqu’au parking se fait sur un sentier très pentu et sous un soleil intense…
Retour au Lupo Bianco, collation, rafraîchissement, spa…

Lundi 5 septembre
Tempête de ciel bleu pour la via ferrata Brigata Tridentina, cela va nous occuper pendant plus de six heures dans des paysages grandioses !

Sur les parois abruptes de la via ferrata Brigata Tridentina

La longue montée se fait sur une paroi abrupte, puis par une passerelle pour traverser l’impressionnante brèche de la Torre Exner. Ensuite, des échelles bien verticales nous permettent d’arriver sur le plateau du Masores, où on fait une pause casse-croûte avant de rejoindre le rifugio Cavazza al Pisciadù (2587 m) pour une petite collation bien méritée.
La descente par Val Setus est vertigineuse ; heureusement, le sentier est équipé d’un câble dans la première partie. Dans la seconde, on comprend vite qu’il faut remettre le casque sur la tête pour descendre dans une goulotte impressionnante avec des pierres qui ne demandent qu’à rouler jusqu’au parking…

Mardi 6 septembre
Adieu le Lupo Bianco, ou plutôt à bientôt, on reviendra, c’était trop bien !
Visite de Cortina d’Ampezzo, capitale des Dolomites.
Pique-nique au bord du Lago di Misurina avant de prendre la direction des parkings à l’entrée du Parc Naturel des Tre Cime di Lavaredo. Après une heure de marche, on franchit le col Lavaredo (2454 m) au pied des Tre Cime (3000 m). On continue par le chemin en balcon qui longe le mont Paterno (2744 m) pour rejoindre le rifugio Locatelli (2405 m).

 

L’imposant refuge Locatelli et la petite annexe à droite 

Nous voilà installés pour les deux prochains jours, en un lieu où les paysages sont grandioses !
La nuit débute par un bel orage de grêle avec des éclairs qui enflamment le ciel et les montagnes, c’est beau à regarder depuis la terrasse du Locatelli…

Mercredi 7 septembre
Un lever de soleil magnifique sur les cimes des montagnes qui nous entourent.
C’est parti pour la via ferrata du mont Paterno, cinq heures dans des paysages grandioses avec des sensations fortes garanties !

 

Les viaferratistes à l’entrée de la première galerie du mont Paterno

Au menu : chemin en balcons, vires, galeries creusées par les soldats pendant la guerre 1915-1918 (nous sommes sur la ligne de front), cheminement en crête avant d’atteindre la belle Croix au sommet du mont Paterno. Nous sommes au-dessus des nuages et parfois dans un nuage, une belle ambiance…

Au sommet du mont Paterno

La descente est raide, avec quelques passages un peu compliqués pour les jambes longues ou peut-être à l’avantage des jambes courtes… un grand moment de rigolade que l’on a partagé tous ensemble…

On casse la croûte sur la terrasse du Locatelli en admiration devant le mont Paterno et les Tre Cime.

Un chocard à bec jaune pose devant les Tre Cime

C’est alors que Jean-Paul nous propose de faire une autre via ferrata pour occuper l’après-midi…
C’est parti pour faire le sommet de la Torre di Toblin (2617 m) qui se trouve à quelques centaines de mètres derrière le refuge Locatelli. La marche d’approche est rapidement faite et le début de la via ferrata nous surprend un peu par son surplomb qui fait travailler les bras… Ensuite, ce sont les bras et les jambes qui sont sollicités pour monter dans une cheminée bien verticale équipée d’échelles pratiquement jusqu’au sommet.

Les échelles de la via ferrata de la Torre di Toblin

La Croix au sommet est nettement plus modeste que celle du mont Paterno, mais le panorama à 360° est magnifique, surtout qu’il n’y a pratiquement plus de nuages ! 

C’est le sud du Tyrol, la frontière autrichienne est toute proche. La descente se fait tranquillement par une crête qui s’enroule en direction du refuge où on arrive juste à temps pour se mettre les pieds sous la table…

 

Depuis la terrasse du Locatelli, vue sur le mont Paterno et les Tre Cime

Jeudi 8 septembre
La pluie s’est invitée durant la nuit et elle fait de la résistance en ce début de matinée.
Finalement, une fois passé le col Lavaredo, le temps est beaucoup moins menaçant pour rejoindre le parking et le Grand Hôtel Misurina juste au bord du lac éponyme, où l’on trouve une pizzeria pour casser la croûte. L’après-midi, balade à Auronzo di Cadore avant d’aller profiter de la piscine du Grand Hôtel Misurina. Après le repas du soir, on tente une petite balade nocturne au bord du lac, balade qui est écourtée par l’arrivée de la pluie.

Vendredi 9 septembre
Sur le chemin du retour en Auvergne, on ne prend pas la route la plus courte ! Sûrement l’envie de profiter encore des Dolomites et de cette belle ambiance italienne.
Balade sur les berges du Lago di Braies, magnifique lac avec une eau calme couleur turquoise. Ensuite Val Gardena, des villages magnifiques à l’architecture typique du Sud Tyrol. En fin d’après-midi, on arrive à Trento, au fond d’une longue vallée où la culture de la vigne est omniprésente. Jean-Paul nous fait visiter le quartier historique de Trento qui vaut vraiment le détour !

 

Trento, place de la Fontaine de Neptune

Samedi 10 septembre
Toujours sur le chemin du retour, balade au bord du Lago di Garda et dans Sirmione, le Saint-Tropez italien… On a même droit à la patrouille italienne qui offre un spectacle aérien au-dessus du lac…
Ensuite, on finit par rejoindre, pour notre dernière étape en territoire italien, l’hôtel Le Charaban sur les hauteurs de la ville d’Aoste.

Dimanche 11 septembre
Toujours accompagnés par le beau temps, c’est par le col du Grand-Saint-Bernard que l’on va quitter l’Italie pour passer en Suisse avant de rejoindre la France. A ce magnifique col routier, visite de la chapelle de l’Hospice du Grand-Saint-Bernard, haut lieu de l’épopée napoléonienne et reconnaissance au général Desaix cher aux Clermontois avec sa statue installée sur la place de Jaude.
Après quelques kilomètres en territoire helvétique, on arrive dans la vallée de Chamonix. Pique-nique au bord du lac des Gaillands à Chamonix avec vue sur le massif du Mont-Blanc.
En fin d’après-midi, nous voilà de retour en Auvergne, avec des souvenirs plein la tête, la chance d’avoir vécu cette belle aventure tous ensemble !
Un grand merci à Jean-Paul pour l’organisation et la réussite de ce magnifique séjour italien.

 Photos : Pascal

Pour visionner davantage de photos, ouvrir ce lien (photos de Christian) :

1. https://photos.app.goo.gl/3xCEYNMS2ttRDGKv5