Participants au week-end : Albert, Baptiste, Bela, Christine, Erik, Julien, Killian, Marc et Maxime.
Après une saison bien compliquée à cause de la météo, on attendait ce week-end de fin août pour retourner en Isère faire en particulier les beaux canyons des Ecouges, le Versoud, le Neyron ou le Léoncel dans la Drôme. Toutes les conditions étaient réunies : une belle météo, une bonne équipe et tout l’encadrement du club. C’était sans compter l’interdiction soudaine et formelle d’accéder à notre local pour cause d’infection de cimex lectularius (punaises de lit). Pour notre belle sortie canyon, pas de grandes cordes, pas de combinaisons. Après avoir tout essayé, en « grattant les fonds de tiroirs » pour y trouver quelques petites cordes et autres combinaisons indispensables, nous nous rabattons sur le Gard et le sud de la Lozère pour faire le Tapoul et le Bramabiau.
Laissons donc Maxime nous raconter le canyon du Tapoul, Killian la via ferrata de Rousses et Baptiste le canyon de Bramabiau.
1 - Canyon du Tapoul
Samedi 31 août 2024, une partie du groupe part de bonne heure et de bonne humeur de Clermont pour rejoindre les autres partis la veille. Le point de rendez-vous est fixé au parking de Rousses, en Lozère, village qui surplombe les gorges du Tapoul.
À peine arrivés, nous préparons rapidement nos affaires avant de monter dans la navette, qui transporte également un groupe encadré par un guide. Notre chauffeur, qui connaît le trajet comme sa poche, nous conduit en un rien de temps (et sans risquer nos vies, malgré quelques instants de doute) jusqu’au sentier menant au cours d’eau. A sa décharge, il faut avouer que nous l’avons encouragé en lui chantant « Chauffeur, si t’es champion, appuie, appuie sur l’champignon ».
Nous profitons du cadre bucolique pour déjeuner et finaliser notre équipement. Une courte marche en rivière nous mène à une échelle de niveau. Les conditions sont idéales, la journée s’annonce prometteuse.
Nous poursuivons par une petite désescalade, suivie de la traversée d’un plan d’eau, avant de descendre entre les blocs et de passer sous une cascade. Ensuite, la première descente avec le matériel s’amorce, Julien se charge de l’équipement. Nous progressons tantôt dans l’eau, tantôt sur les rochers, avec quelques sauts de temps en temps... rien ne manque dans ce canyon !
La descente se déroule bien, tout le monde suit le rythme, et Killian réalise quelques beaux sauts. Il est vite imité.
Seul bémol… nous arrivons déjà à la fin du parcours.
Comble du luxe, il ne nous reste plus qu’à patienter pour que la navette vienne nous récupérer en bord de route. De retour au parking, nous nous changeons avant de prendre la direction de la via ferrata de Rousses.
2 – Via ferrata de Rousses
Après le canyon du Tapoul, ayant fini assez tôt et encore pleins d’énergie, nous décidons de parcourir la via ferrata de Rousses, située juste à côté, en aval de la rivière dans la laquelle nous avons sauté juste avant. Et c’est ainsi que nous partons à sept, sans Albert cette fois, aux alentours de 16 heures. D’autant plus heureux que la navette accepte de nous déposer devant, raccourcissant encore le trajet : royal !
La via ferrata en elle-même est très courte, assez simple et surtout bénéficie d’un super cadre, jonglant autour de la rivière en la traversant régulièrement. Malgré nos quatre poulies pour sept (n’ayant pas forcément tous prévu d’y aller !), nous avançons tranquillement dans cette via, sur le parcours rouge : tyrolienne, passerelle… Arrivés à la moitié du parcours, nous sommes confrontés à un dilemme : la tyrolienne finale est assez haute et ceux qui vont l’emprunter ne pourront pas revenir en arrière pour transmettre les poulies, aussi décidons-nous d’y aller à quatre côté rouge : Baptiste, Christine, Killian et Marc ; les autres passent du côté jaune plus facile.
Le parcours rouge nous mène à un filet, puis une passerelle, pour terminer par une magnifique tyrolienne, assez en hauteur et droit sur le Tapoul en bas. Encore un petit peu d’escalade et nous arrivons déjà à la fin de cette belle via. Nous regagnons les voitures aux alentours de 18 heures, juste à l’heure des rafraîchissements.
Une très belle manière de finir cette première journée, en complément du canyon !
3 – Le canyon de Bramabiau
Ah, le canyon de Bramabiau ! Ce nom fait rêver d’aventures souterraines et de mystères à chaque coin. Nous sommes huit intrépides aventuriers, prêts à plonger dans l’inconnu. Le rendez-vous à l’aube a un air de film d’horreur, avec des nuages menaçants planant au-dessus de nos têtes !
Finalement, la pluie décide de nous épargner, et nous voilà lancés dans notre expédition. À l’entrée du canyon, l’atmosphère est à la fois grandiose et inquiétante. Imaginez un groupe de huit, avançant dans l’obscurité, aussi motivés qu’un chat devant un bain !
Un bruit soudain résonne : un bœuf tombé au fond du canyon comme le dit la légende ? Ou plutôt le son de la résurgence imitant le meuglement d’un bœuf ? Mais ce n'est pas ce bruit qui nous fera reculer.
Le premier défi est une traversée aquatique. L’eau est… "bonne". Après une nage gracieuse, nous filons à travers un labyrinthe de roches pour terminer en faisant la planche le long d'un torrent souterrain.
Attendez, le meilleur est pour la fin : une gigantesque cascade à la sortie de la grotte au cœur des gorges ! Qui aurait cru qu’une journée de canyoning à Bramabiau serait aussi mémorable ?
Alors que notre aventure touche à sa fin, Érik propose un détour par le canyon du Bonheur. Pendant que celui-ci et Killian, notre plongeur étoile, se préparent à plonger, Albert préfère rester à l’extérieur, prêt à sonner l’alerte en cas de besoin. Un vrai héros de film d’action !
L’eau est presque accueillante, surtout après notre dernier bain glacé. Érik s’élance comme un cabri, pendant que moi, je me dégonfle après le deuxième plongeon. Clairement, la roche est davantage mon terrain de jeu !
Le clou du spectacle ? Un toboggan naturel de vingt mètres. Je vous explique : le but du jeu est de passer sous une arche aquatique en utilisant l'élan de la descente. Killian, tel un dauphin, s’élance avec aisance, tandis que j’essaie de faire bonne figure… au second essai seulement ! Érik, quant à lui, enchaîne les descentes comme un pro.
Finalement, il est temps de rentrer. Je monte dans le "carrosse" d’Albert, qui nous ramène à bon port.
Merci pour ce week-end improvisé, Albert, et à bientôt !