Auteur : Christopher CAREME - 11/05/2016.

Jeudi 5 mai

C'est pleins d'entrain que nous nous retrouvons tous en ce jeudi de l'Ascension. Tous, c'est-à-dire Albert, Christian, Christopher (petit nouveau en charge du compte rendu), Daniel, Didier,  Didier-Michel, Michel, Nicolas, Yves et, last but not least, GuYves, ainsi surnommé pour le distinguer du précédent... Blessé à la cheville la veille, Gilles n'est pas venu. La météo nous annonce deux jours de soleil minimum, et la neige est tombée récemment.
Au programme, plusieurs courses possibles à partir du refuge des Evettes, au-dessus de Bonneval-sur-Arc. Pour ceux qui le situent mal, c'est tout au fond de la vallée de la Maurienne, au-delà des cols de l'Iseran et du Mont-Cenis.
La première difficulté de la journée arrive plus tôt que prévu : un gros bouchon à proximité de Modane ! Pas le genre de bouchon où les véhicules avancent au pas… non ! Le genre de bouchon où on peut sortir se balader quinze minutes et retrouver la voiture exactement au même point !  Car, pendant que nos regards sont fixés sur les sommets enneigés, beaucoup d'autres sonttournés vers la douceur des plages italiennes. Armés de toutes nos ressources mentales, c'est en ordre légèrement dispersé que nous nous retrouvons en début d’après-midi sur le parking faisant face au magnifique petit hameau de l'Ecot, point de départ de notre périple.
Le temps d'avaler un pique-nique et de vérifier notre matériel, nous débutons l'ascension sur une neige printanière jusqu'au col des Evettes, 700 m plus haut. De là, nous pouvons contempler le magnifique cirque des Evettes, immense plaine blanche entourée partout de sommets de plus de 3000 m. Le refuge, placé sur une sorte de promontoire, domine ce cirque et nous réserve un accueil chaleureux.

Vendredi 6

Nous fixons le départ à 6 heures, et commençons par évoluer sur un terrain quasi plat en traversant le cirque. Nous continuons au sud, puis nous séparons en deux groupes. Un groupe bifurque à l'ouest en direction de l'Albaron ; l'autre, dont je fais partie, se dirige vers le col de la petite Ciamarella (3433 m). La pente se raidit alors sensiblement et, conjuguée avec l'altitude, notre progression se fait plus lente. Le col apparaît enfin, et domine un beau panorama côté italien.
Pour autant, nous ne traînons pas longtemps, le froid et le vent n'étant pas vraiment en mode printanier ! La descente est délicate, sur une neige croûtée. Et les gadins des uns précèdent les «baignoires» des autres ! A quelques endroits seulement, nous parvenons à enchaîner quelques virages sur une neige plus accueillante.
Nous profitons du retour dans le cirque pour nous taper un bon pique-nique au soleil et retrouver le groupe de l'Albaron, qui n'aura pas profité d'une neige plus agréable.

Samedi 7

Nous décidons, le matin même, d'écourter notre séjour : la météo doit se dégrader dans la matinée et surtout le lendemain. Nous visons, ce matin,une course moins pentue : col de la Disgrâce puis pointe Francesetti (3425 m). La progression se fait dans des paysages somptueux et nous atteignons le col exactement au même moment que le brouillard ! Nous avons tout juste le temps d’avoir une vue vertigineuse sur l'autre côté du col (la vallée italienne est 2000 m plus bas) ainsi que sur la pointe Francesetti.
Le brouillard nous fait renoncer à l'ascension de la pointe et nous redescendons au plus vite, pressés par le froid (l'eau de ma gourde a même gelé...). Nous repassons au refuge, puis repartons, déjà, vers l'Ecot. La descente sur la neige de printemps est super agréable.

Personnellement, ce fut pour moi une grande première, ma pratique du ski de rando s'étant limitée, jusque-là, au massif du Sancy. Un tantinet déçu par les sensations des descentes, mais galvanisé par ce décorum de haute montagne, j’espère que cette première en appellera d'autres !  

Merci à Albert, notre brillant organisateur qui a, en plus, été contraint de se livrer à des comptes d'apothicaire…