Auteure : Catherine J.
Le 22 juillet au matin, nous partons de Clermont tous les quatre, Pierrine, Nicolas, Thierry et moi, pour arriver à Pralognan en fin de matinée. Depuis le parking, nous empruntons le télésiège du Génépi, puis atteignons le refuge du Col de la Vanoise après une heure et demie de marche. C'est un gros refuge CAF (le plus gros de France, disent-ils !), rénové en 2014, situé dans une zone très fréquentée et qui a une capacité d'accueil de 120 couchages. Nous nous installons rapidement, puis nous allons repérer le départ de la course du lendemain : objectif la pointe du Dard sur le glacier de la Vanoise. Sur un petit névé proche du refuge, nous révisons les manipulations d'encordement et de mouflages sous l'œil intrigué des nombreuses marmottes locales. Pas facile de se souvenir comment faire correctement le transfert de charge si le compagnon se fait prendre dans une crevasse !
Révision de manœuvres de cordes avec Nicolas et Pierrine
Le dimanche matin, après un réveil à 3h30 et un bon petit déjeuner, nous progressons à la frontale derrière Pierrine sur la moraine jusqu'à atteindre le glacier. La météo est favorable et nous offre une belle mer de nuages.
La montée au glacier avec la mer de nuages en vallée et un coin d’éclairage à la frontale.
Nous nous équipons de nos crampons et nous encordons à quatre. Le glacier est assez plat, en «boites à œufs» créées par la chaleur et les pluies, ce qui nous oblige à lever les pieds.
Le glacier de la Vanoise et ses boites à œufs caractéristiques de cette arrière-saison.
Pierrine choisit d’entrer sur la partie haute du glacier et d'éviter ainsi les zones les plus crevassées. La pointe du Dard est atteinte et offre à la cordée un magnifique panorama.
Notre petit groupe de quatre à la pointe du Dard.
Le lendemain, après un lever tout aussi matinal, nous nous dirigeons cette fois vers le col de la Grande Casse. Quelques névés, beaucoup de moraines. Nous progressons en fin de course sur un petit reste de glacier. Nous apercevons le col qui n'est plus du tout enneigé. Il est donc entièrement en terre et cailloux et se dresse verticalement du fait de l’absence de neige. Pendant notre progression, Pierrine choisit soigneusement son itinéraire en évitant les bords du glacier atteints fréquemment par des éboulis (à 6 heures du matin, terres et pierres ont dévalé les pentes et recouvert un chemin d’accès sur les bords que nous avions soigneusement évités quelques minutes auparavant). Le brouillard se faisant un peu pressant, nous décidons de faire demi-tour.
Le col de la Grande Casse au loin éclairé à travers une nappe de brouillard
Nous rejoignons le refuge puis redescendons jusqu'au parking au milieu de nombreux touristes et vacanciers qui aiment bien venir boire un coup au refuge.
Merci beaucoup à Pierrine pour ces belles courses, qui nous ont permis de constater encore que la randonnée alpine fin juillet est plus aléatoire avec le changement climatique. Et merci d’avoir su nous mener en toute sécurité !