Comme un air de fin de saison…
Auteur : Julian Ortelli.
Le thème de la sortie en avait refroidi plus d’un : neige dure, l’occasion de sortir les crampons et de mettre les skis sur le sac. Nous n’étions donc que trois, mais au final, les conditions étaient idéales et nous avons trouvé une belle neige de printemps agréable à skier.
Classique départ du collège Molière à 8 h 30 pour une arrivée au Mont-Dore à 9 h 30. Après une trentaine de minutes de révisions de l’encordement ski sur glacier, nous voilà partis par le Val de Courre.
Les conditions sont parfaites, limite chaudes, grand soleil et une neige encore dure, idéale pour ne pas trop brasser à la montée. Nous sortons les appareils photos ! Arrivés dans le fond de la vallée, la pente se raidit. Albert propose de sortir les crampons. L’occasion de découvrir les joies de la randonnée alpine en chaussures de ski, une première pour Thibault et moi.
Val de Courre
Nous rattrapons rapidement des groupes qui tentent la montée en raquettes. Ils nous questionnent sur l’itinéraire et Albert leur déconseille fortement de redescendre par l’itinéraire de montée. En effet, la montée à raquettes, ça passe, mais à la descente, c’est une autre paire de manches quand on n’a pas de crampons (ou de skis…). Pas sûr que les conseils avisés aient été entendus, mais nous repartons et arrivons au niveau d’un groupe de skieurs équipés de couteaux. Le terrain est un peu accidenté, les couteaux ne s’enfoncent pas assez, le groupe semble en difficulté mais ne veut pas renoncer. J’aide à reclipper une fixation et manque d’assommer une skieuse avec mes skis attachés au sac à dos… Cette expérience nous démontre indiscutablement que rien ne remplace les crampons sur une neige bien dure quand la pente est prononcée.
Col de Courre
Nous arrivons sur les crêtes et cherchons un lieu idéal pour chausser les skis et redescendre côté Fontaine Salée. Cette face étant plus ensoleillée, la neige est meilleure, les virages s’enchaînent et nous savourons cette descente en direction du buron de Merdençon.
Descente vers la Fontaine Salée
Il est presque midi quand nous enlevons les peaux. Il fait chaud, l’endroit est idéal pour un pique-nique. Ce sera donc la pause. Thibault en profite pour partir à la recherche d’un ruisseau pour remplir sa gourde. Il a bien tenté de faire fondre de la neige au soleil mais sans grand succès. C’est en tee-shirt que nous repartons, direction le col de la Cabane. En passant sous le Sancy, nous observons un groupe de skieurs descendre par le couloir en S. Il manque un peu de neige mais, malgré tout, ça fait envie.
Couloir en S, sous le Sancy, côté sud
Après une remontée assez rapide où nous traversons quelques passages en herbe, nous arrivons au col de la Cabane vers 14 h. Déjà 850 m de dénivelé dans les pattes. C’en est assez pour Albert mais Thibault et moi regardons avec envie le sommet du Sancy… Plus que quelques mètres et nous serions au sommet du Massif ! En accord avec Albert, nous montons tous les deux au sommet pour chausser les skis et profiter de la plus longue descente jusqu’à la station du Mont-Dore. Au sommet, nous trouvons plusieurs groupes qui utilisent les tables d’orientation comme table de pique-nique. L’ambiance est bonne, on nous propose même du saint-nectaire. Ça fait du bien de voir des gens de bonne humeur en ce moment. Nous rangeons les peaux et c’est parti pour la grande descente. Nous renonçons assez vite à la pente raide gelée pour redescendre en partie par l’itinéraire de montée.
Descente Sancy face Nord
Albert reste en contact visuel avec nous, nous le retrouvons en quelques virages. La neige est bonne, nous redescendons tous les trois en quelques minutes pour atteindre les voitures skis aux pieds.
Bilan : très bonne journée dans des conditions idéales. Merci Albert de nous avoir fait découvrir ces itinéraires. Que c’est bon d’avoir un tel terrain de jeu à moins d’une heure de la maison !
Organisateur : Albert Roëtynck.
Participants : Julian Ortelli et Thibault Reynier.