Récit de Marc Daniel, photos de Philippe Schuhmann.
Suite au forfait d’un des participants nous sommes, ce dimanche 30 mars après-midi, trois : Didier, Philippe et moi à prendre, au départ du Châtelard à Val d’Isère, la direction du refuge du Fond des Fours. Il fait chaud et une halte à la terrasse de chez Marie au plan de l’Arcelle s’impose.
Lundi, toujours avec un beau soleil, nous réalisons une belle boucle en passant par le col des Roches, la pointe de la Met et le col des Fours pour rejoindre directement le refuge par une descente très agréable. La gardienne est très sympathique mais le Fond des Fours est un peu exigu, les peaux et chaussons trônent au-dessus des tables du dîner et les bâtons sont fortement conseillés pour descendre aux toilettes.
Le lendemain, nous suivons la trace du col du Pisset puis nous traversons sous les barres rocheuses qui montent jusqu’à la pointe de Méan Martin pour éviter de perdre de l’altitude. Les couteaux sont de rigueur. Arrivés au niveau de la partie ascendante pour monter à la pointe, le temps se gâte très rapidement, plus vite que prévu et nous décidons de descendre sans trop tarder au refuge de la Femma. Bien nous en a pris car peu de temps après notre arrivée le vent se lève et les flocons virevoltent... Qu’importe, quel bonheur de prendre une bonne douche chaude !
Toute la nuit, il vente et neige, et il faut attendre la fin de l’après-midi de mercredi pour que quelques éclaircies temporaires s’installent. C’est avec grand plaisir qu'au refuge nous rencontrons Yann, un guide que connaissent les adeptes du stage hors-piste de Tignes organisé par notre club.
Jeudi est annoncé beau mais chaud, le BERA* est à 3 avec une rosace grisée dans toutes les directions. Yann préconise d’éviter les pentes sud, sud-est et d’atteindre au plus tard vers 11h le col des Barmes de l’Ours au pied de la pente sommitale de la Sana pour entamer la descente vers le Châtelard.
Nous suivons d’abord la trace vers la Sana puis traçons dans la neige fraîche un itinéraire, certes plus long pour le col, mais peu exposé. Le jeu des ombres et des lumières lorsque nous gravissons les pentes au-dessus du vallon de la Rocheure avant que le soleil ne soit trop haut, est absolument sublime. L’horaire est respecté, nous nous accordons une courte pause au col avant la descente dans la poudreuse tant méritée pour atteindre le vallon du Charvet qui nous est familier.
C’est avec les images de ces beaux paysages et le souvenir de beaux moments de partage que nous reprenons la direction de l’Auvergne en discutant déjà de projets pour l’année prochaine…
* BERA : Bulletin d'Estimation des Risques d'Avalanche.