Auteur : Anne-Marie Juliet - 18/02/2016
Que nous soyons randonneurs, alpinistes, amateurs d’escalade, de canyoning ou de spéléo, passionnés de pratiques hivernales, etc., nous sommes toujours saisis par la lumière d’un lever de soleil sur le sommet à gravir, la transparence d’un glacier, la quiétude d’un itinéraire en forêt, la hardiesse d’une falaise, la douceur d’une pente neigeuse, la musique d’un torrent, le reflet d'une paroi sur les eaux d'un lac, le bleu d’une gentiane, le cri d’une marmotte ou d’un chocard….
L’énumération pourrait être plus longue encore ! Au-delà de l’effort physique, de la volonté, de la technique que requiert la pratique de la montagne, c’est dans ces espaces sauvages que nous nous ressourçons. Ce sont eux qui constituent le cadre de nos activités favorites, et aucun d’entre nous ne peut souhaiter leur dégradation, pour quelque cause que ce soit.
C’est dans ce contexte que s’inscrit la protection du milieu montagnard. Il n’est pas question d’être moralisateur ; il s’agit plutôt de se dire : si nous voulons continuer, nous et les générations suivantes, à bénéficier de cet environnement magique, interrogeons-nous sur son devenir. Or on sait bien que la nature est fragile, d’autant plus quand il s’agit de territoires d’altitude. Et l’on sait aussi que l’intervention de l’homme, si elle n’est pas maîtrisée, peut devenir un fléau. C’est pourquoi la FFCAM que l’on connaît d’abord comme une fédération sportive, a aussi pour mission de « veiller à la sauvegarde de l'intégrité et de la beauté de la nature en montagne ainsi qu'à la protection du milieu montagnard et des terrains de pratique de ses activités »
Concrètement, pour les adhérents d’un club, de quoi s’agit-il ? Tous les pratiquants de montagne montrent un attachement fort au cadre de leur activité et chacun se déclare favorable à la protection du milieu. Mais que faire ? Comment faire ?
Participer à la protection du milieu montagnard, c’est d’abord le connaître, mais c’est aussi agir…
Apprendre à connaître le milieu montagnard
Cafistes auvergnats, nous sommes déjà sensibilisés aux contraintes de nos territoires. Nous
le sommes peut-être moins du milieu alpin ou pyrénéen que nous approchons pourtant souvent. Apprivoisons donc ces espaces que nous parcourons en nous questionnant :
- sur l’environnement dans lequel nous évoluons : fragilité de la flore, particularités de la faune, caractéristiques des sols (par ex. volcaniques) ;
- sur l’environnement humain: spécificités des populations locales et de leurs activités
(pastoralisme,…) ;
- sur les impacts de nos pratiques, variables selon l’activité, le terrain, la saison : nos randonnées à ski ou à raquettes peuvent par exemple devenir un fléau pour la faune hivernale (voir sur ce sujet http://www.respecter-cest-proteger.ch/) ;
- sur l’existence ou non d’espaces protégés : parcs nationaux, parcs régionaux, réserves
naturelles, zones Natura 2000, sites classés,… et la règlementation qui en découle ;
Mieux connaître, c’est prendre en compte d’autres impératifs que les nôtres ; c’est faire
coexister la liberté d’accès aux espaces naturels et l’adoption d’un comportement
responsable en faveur de l’environnement montagnard, deux préoccupations défendues
par la FFCAM.
Agir en faveur du milieu montagnard
- Prévenir les dégradations par une conduite responsable, et quand le mal est fait, tenter de réparer (ex. : réfection de sentiers) ;
- Etre un observateur du milieu et faire remonter les informations selon les cas au responsable du club local, du comité régional, plus rarement de la Fédération (ex. : dégradations du fait du passage d’engins motorisés) ;
Etre attentif aux projets locaux (ex. : participer aux enquêtes publiques : nous sommes-nous
suffisamment impliqués, collectivement ou individuellement, au moment de la création de la réserve Chastreix-Sancy ?) ;
- Se rapprocher des espaces naturels protégés (parcs naturels régionaux, réserves
naturelles, conservatoire des espaces naturels) et participer à leurs actions ;
- Ne pas négliger l’apport des associations de défense de l’environnement dont l’appui
peut être déterminant : le club Clermont-Auvergne est membre de la FDEN (Fédération
Départementale pour l'Environnement et la Nature du Puy-de-Dôme) et le
comité régional Auvergne est membre de la FRANE (Fédération de la Région Auvergne pour
la Nature et l’Environnement).
La Fédération nous accompagne http://www.ffcam.fr/milieu_montagnard.html ….