Auteur : Richard.
Encadrant : Thierry.
Participants : Jean-Luc, Marie et Richard.
Samedi 8 mars : le moment attendu est arrivé !
Comme d’habitude, nous nous retrouvons tôt le matin au parking de la Margeride à Aubière. Cette fois-ci, nous ne sommes qu’un petit groupe de quatre, tous motivés pour la découverte d’un nouveau terrain de jeu. Le coffre de la voiture se remplit rapidement pour un séjour de presque une semaine, plus long que d’habitude lors de nos expéditions alpines. Il faudra trouver de la place non seulement pour tous les sac à dos, les bâtons de marche et les raquettes, mais aussi pour le surplus nécessaire pour notre séjour rallongé. Pas de panique, le capitaine Jean-Luc connaît bien la capacité volumétrique de son navire et tout est embarqué avec succès… bon, quelques sacs seront quand même entre nos jambes.
Thierry nous signale qu’il n’y a pas de temps à perdre. L’équipage est prêt. Marie et Richard ferment les écoutilles, il est temps de lever l’ancre. Direction : les Alpes du Sud, plus précisément, le magnifique parc naturel régional du Queyras. Allez, c’est parti !
Les trois aventuriers alpins et le quatrième derrière l’appareil (devant Saint-Véran).
Avec du vent plutôt favorable, nous sommes bien contents de pouvoir enfin nous exclamer : « Terre en vue ! » Nous débarquons alors à Saint-Véran, la plus haute commune habitée d'Europe, perchée à 2042 m d’altitude. De plus, Saint-Véran est idéalement situé sur un versant adret, c'est-à-dire exposé plein sud. Comme on peut le constater sur la photo, il y a peu de neige sur les adrets, mais cela changera au cours des prochaines heures !
Les raquettes aux pieds et les bâtons en main, nous laissons Saint-Véran derrière nous. Après avoir parcouru 7,5 km avec 535 m de dénivelé positif, nous arrivons au refuge de La Blanche. Situé à 2500 m d’altitude, il nous hébergera les deux prochaines nuits. Le gardien et ses assistants sont sympas et plutôt dynamiques, et l’on y mange très bien !
Dimanche 9 mars : les cols, il faut les trouver !
Col de Chamoussière à 2884 m.
Photo : Jean-Luc
Mission proposée pour la journée : petite boucle d’environ 6 km au-dessus du refuge pour faire la reconnaissance du terrain, en passant par le col de St-Véran (2844 m), puis par le col de Chamoussière (2884 m) avant de retourner au refuge pour un repas gourmand, ce qui n'a pas été simple avec le brouillard et la météo peu clémente. Toutefois, je vous confirme que tous les quatre sommes rentrés au refuge sains et saufs malgré un vent glacial et une visibilité réduite.
Lundi 10 mars : en cherchant les étoiles
L’observatoire astronomique de Saint-Véran
Photo : Thierry
On se réveille le matin et quelle belle surprise : tout autour de nous est recouvert par une belle neige ! La journée s’annonce lumineuse.
Thierry nous propose de monter à l’observatoire Paul Felenbok. Il a été construit en 1974 en tant qu'extension de l'observatoire de Paris. Situé au pied du pic de Château-Renard à près de 3000 mètres d'altitude, il est l'un des observatoires les plus hauts d'Europe. Les amateurs d’astronomie peuvent y réserver une place pour passer une nuit au plus près des étoiles.
L’ascension est remarquable en faisant attention à la neige fraîche et ventée avec quelques points de vigilance. La vue à partir de l’observatoire ne nous déçoit pas ! Puis nous redescendons à Saint-Véran dont les toitures sont couvertes de neige fraîche.
Mardi 11 mars : la montagne en blanc
L’arrivée au refuge Agnel
Nous dormons dans un gîte à Molines-en-Queyras ; la nuit est calme et réparatrice. Nous sommes prêts pour monter au refuge Agnel situé à 2580 m d'altitude. La montée est douce : 6,5 km et 557 m de dénivelé positif ; une belle ambiance hivernale. Proche de la frontière avec l’Italie, il s’agit d’un grand refuge, impeccablement rangé et organisé, animé par un border collie très joueur. Compris dans la demi-pension : un jeton qui permet d’avoir une douche de deux minutes et trente secondes, l’équivalent de 10 litres d’eau chaude. J’ai bien utilisé un chronomètre et je confirme, ce n’est pas de l’arnaque !
Mercredi 12 mars : la boucle des hauts cols
Col Agnel à 2744 m, frontière avec l’Italie (en arrière-plan)
Nous commençons cette journée en visant le col l’Eychassier situé à 2917 m d’altitude ; c’est une bonne montée qui nous réchauffe l’esprit et les jambes. Le soleil sort et nous pouvons profiter d’une vue magnifique des deux côtés du col. Puis, nous nous dirigeons à travers de la neige vierge vers le col Agnel à 2744 m d'altitude, qui relie les Hautes-Alpes et le Piémont en Italie. Il est le deuxième plus haut col routier des Alpes françaises, juste derrière le col de l'Iseran (2764 m). A la suite, c’est le col Vieux à 2806 m. Puis nous redescendons au refuge. C’est une journée plutôt dans les hauteurs, avec des points de vigilance et la mise en place de stratégies pour bien gérer le risque d’avalanche.
Jeudi 13 mars : il est temps de lever les voiles et de rentrer !
Faire sa trace ... seuls
Le dernier jour n’est pas le plus court, tout le contraire ! En plus de la descente du refuge vers le parking au-dessus de Molines-en-Queyras, nous décidons de quitter la route principale et de monter vers le vallon de Longet. L'occasion d'explorer un paysage complètement différent à travers une forêt. La neige est tombée, créant une ambiance authentique pour la fin de notre aventure.
Avec ses 300 jours d'ensoleillement par an en moyenne, ses hauts cols, ses refuges accueillants et ses beaux villages, le Queyras est une destination de rêve pour des escapades hivernales. Je me souviendrai toujours de cette belle expérience partagée avec ce petit groupe du CAF de Clermont-Auvergne. Un très grand merci à Thierry pour l’organisation de ce séjour à raquettes.